Les inondations

 A Nîmes elles reviennent épisodiquement.
Aussi longtemps qu'on s'en souvienne, elles ont jalonné l'histoire de la Ville et de notre Quartier. Les plus mémorables, celles de 1891, 1892, 1897, 1900, 1915, 1963 et , il y a 20ans,

les inondations du 3 Octobre 1988

Ce funeste jour, de très fortes précipitations s'abattent sur Nîmes : en 6 heures, de 300 à 400 mm ! Déluge !
Le bassin capteur du cadereau d'Uzès s'étend sur 7 km2 environ.... le débit , au niveau de la Gazelle, atteindra 100m3/seconde !
Le cadereau ne peut évidemment écouler une telle quantité d'eau, avec tout ce qu'elle charrie : il est trop canalisé entre les constructions, trop encombré, trop étranglé par des ponts, des buses et des arches aux sections insuffisantes... Et surtout, en aval où il devient souterrain (depuis la rue Van-dyck, sous les rues Vincent-Faïta, Sully,...jusqu'au périphérique à la hauteur de Jardiland où il ressort à l'air libre), le « boyau » est beaucoup trop étroit, voire totalement étranglé, pour absorber un tel flux torrentiel. Le cadereau déborde, l'eau monte inexorablement, envahit les maisons riveraines, noit tout... Sous le Pont de Chemin de Fer elle atteindra une hauteur de 2,30m !
La ville se « réveille » dans un état apocalyptique, en état de choc : douze victimes, la voirie arrachée ou éventrée, d'innombrables éboulements, des véhicules retournés, partout de la boue et des déchets....
Le Quartier de la Gazelle paie un lourd tribut ! (voir le film ci dessous et le diaporama)

Un diaporama :

Comment un tel cataclysme, avec de si lourdes conséquences pourtant parfaitement prévisibles,a-t-il été possible?Le cadéreau le 09/09/2002

Les habitants essayent de comprendre, ils s'organisent et réfléchissent à des solutions préventives raisonnables ( COmitéde Défense et d'AMénagement du Cadereau de la Route d'Uzés - CODAMCRU ). Ils seront très partiellement entendus; aujourd'hui encore les mesures prises et les travaux entrepris laissent craindre qu'en cas de violentes pécipitations les dégats seraient considérables.


D'ailleurs de nouvelles crues,

le 27 Mai 1998,
les 8 et 9 Septembre 2002 (170mm)
le 6 Septembre 2003

ont montré les limites de ce qui a été fait; les craintes demeurent vives.Inondations du 09/09/2002 Pour les apaiser il faudrait notamment s'assurer de la fiabilité des bassins de rétention et autres retenues en amont, veiller à leur entretien...et surtout recalibrer le cadereau en aval dans sa partie souterraine pour en assurer le débit. Il faut qu'il soit suffisant pour des précipitations de plus de 100mm/m2...mais cela a un coût, c'est une question de priorité et de choix politique...