Lieux historiques du quartier

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 Quelques toponymes  
 Le Four à chaux    
 Les 2 écoles
   

  

 
Quelques toponymes :
 


 Route d'Uzès

Celle que nous connaissons et empruntons aujourd'hui est la «nouvelle (relativement).... Autrefois la route d'Uzès sortait de Nîmes à la Croix de Fer, entre le Mont Duplan et la Colline des Moulins. La Porte d'Uzès était à la Posterle et le chemin empruntait celui de Ventabren jusqu'à Massillan jusqu'au Pont Saint-Nicolas.

 La Montagnette

C'est le nom de la colline qui domine le quartier de la Gazelle, entre la route d'Uzès et le vallon de Ventabren. Sur son flanc nord, le lotissement du Four à Chaux.

 Chemin des Justices Vieilles

Sans doute en mémoire des « fourches patibulaires » (c'est-à-dire des potences) qui au Moyenâge se dressaient à la sortie de la ville pour l'édification des apprentis criminels et autres larrons.... Ces potences, qu'on trouvait auparavant du côté du Chemin d'Avignon, au Pont de Justice, ont-elles été déplacées sur cet autre point dominant , le Puech Léonard. Aujourd'hui s'y trouvent des réservoirs d'eau.

  La Gazelle

Etonnant ce nom de quartier....et sympathique. Selon Aimé Serres dans Les Rues de Nîmes (Espace-Sud Editions, 1989), ce nom viendrait du mot occitan casela, petite construction en pierres sèches ou capitelle, qui aurait donné son nom à une colline, le « puech de la casela » (Compoix de 1380 et de 1671, cadastres du XVIIIè siècle). Autre version : « gazelle » viendrait de l'occitan « gazar » qui signifie franchir un cours d'eau à gué....le cadereau quand il était en crue ? Présentement on peut y croiser parfois de jeunes gazelles pas forcément farouches....

 Les Trois-Ponts

La Route d'Uzès franchit le cadereau sur unpont à trois arches au niveau de la rue montante qui a pris ce nomde « Trois Ponts ». Les travaux routiers successifs ne laissent plus guère voir de l'ouvrage originel.

 Font-Escalière

Cette source, à eau limpide, doit son nom à l'escalier qui permettait d'atteindre les basses eaux. Aujourd'hui tarie, elle alimentait le Vallat de Riquet, qui descend vers Mas de Mingue, en rejoignant d'autres sources de garrigue comme Font-Verague.

 Jeu de Boule

Le jeu de boule de la Gazelle se trouvait en contre-bas de l'actuelle Pharmacie. Précédemment celle-ci était un Café, le Café de la Gazelle. Leur disparition marque bien l'évolution de notre quartier et peut alimenter certaines nostalgies...
La Rue du Jeu de Boule descend du carrefour de la Gazelle,franchit le cadereau et longe l'Eglise St-Vincent. Elle dessert la « Maison Maternelle Départementale », établissement inauguré le 12 Octobre 1924 par le Président Gaston Doumergue et qui à l'origine était destiné à recueillir les filles-mères....

 L'église Saint Vincent

Eglise St Vincent Par la voix du Comité de Quartier,présidé à l'époque par M Martin, une Eglise est demandée à l'Evèché pour le secteur de la Gazelle (qui dépendait des paroisses éloignées de Saint-Baudile ou de Saint-Luc).
Vincent Pellecuer, qui possédait de nombreux terrains et une Biscuiterie à la Gazelle, fait don d'un terrain (en son honneur, la nouvelle paroisse sera placée sous la protection de Saint Vincent et une petite rue prendra son nom).
La construction est commencée en 1932, financée par divers donateurs. Elle sera inagurée en 1937, mais à moitié achevée, les fonds s'étant taris !
Le premier curé, l'Abbé Duplan (voir ce nom ), lancera dans les années suivantes et malgré les difficultés des temps, un emprunt remboursable sur 5 ans auprès des paroissiens. Celui-ci permettra, avec également des contributions d'artisans du quartier, d'achever l'édifice en 1945.
Aujourd'hui la Paroisse Saint-Vincent est regroupé dans un grand secteur paroissial (avec St-Charles,Ste-Madeleine et St-Luc). Elle n'a plus de prêtre résident.
Le Samedi soir à 18h un Office y est célébré.

 Résidence L'orangeraie

C'est un ensemble de petits immeubles desservis par les Allées des Mandariniers, des Citronniers et la Rue de l'Orangeraie. On y accède , venant de la Route d'Uzès, en tournant sitôt à gauche après le Pont, par les Rues d'Everlange ou Marius Duport.
Elle comprend 163 appartements, 123 en 10 immeubles pour L'ORANGERAIE 1, et 40 en 3 immeubles pour L'ORANGERAIE 2. Les copropriétaires, aujourd'hui une majorité de retraités, en apprécient le cadre et la tranquillité, quoique celle-ci soit parfois perturbée par des « pensionnaires » du Foyer Départemental de l'Enfance tout proche.
Cet ensemble résidentiel a été construit sur les terrains d'une ancienne ferme (jusqu'à la Guerre 39-45, le voisinage y venait chercher le lait) appartenant à la famille d'Everlange, bien connue à Nîmes. Ils furent vendus en 1950, d'abord en vue d'y construire des logements pour les familles de militaires; ce projet n'aboutissant pas , les terrains furent revendus; c'est dans les années 72-75 que L'ORANGERAIE sortit de terre....

 L'épicerie de la Gazelle... Une forte odeur odeur des années 30...

L'épicerie Vachet-Peyron s'étendait sur la terrasse du côté du jeu de boules avec au fond du magasin la pompe à huile entourée de sacs de haricots, pois chiches, lentilles...sans oublier la morue salée.
Sur les côtés quelques boîtes de conserve qui se résumaient à petits pois, tomates, sardines, thon....(pas de conserves cuisinées).
Un grand comptoir au milieu sur lequel on trouvait d'un côté des bocaux de café, des boîtes de biscuits, des boîtes de bouchées chocolat à la crème « Cémoi », des malakofs ...sans oublier le bocal de sucettes, sucres d'orge, berlingots Carpentras, coquelicots, menthe...
De l'autre côté, des bocaux d'olives , d'anchois, de filets de harengs avoisinaient avec le bocal de cornichons.
Derrière le tout la balance « automatique » avec à sa gauche la charcuterie, à droite le fromage avec la motte de beurre, l'ensemble protégé par un voile en mousseline à cause des mouches !
Tout se vendait au détail et les gens achetaient en fonction, au jour le jour, en fonction de leurs besoins et de leur portemonnaie.
La balance automatique indiquait le poids et l'épicière faisait le compte sur le papier d'emballage...on ne connaissait pas la calculette; on avait le loisir de vérifier chez soi !
Comme produits d'entretien le choix était limité : lessive Saint-Marc, Lux, savon de Marseille, savon noir et cristaux de soude pour la vaisselle.
Tout était plié dans du papier d'emballage ou des sacs en papier; le plastique n'existait pas (on brûlait papiers et cartons dans le fourneau à charbon; donc pas de pollution dans la nature).
Il y avait également un dépôt de pain et des journaux : Le Provençal, Le Méridional, L'Eclair.
Extrait du Cahier de Souvenirs de Mme Couve

 La Taillerie

Cela fait 30 ans que Lee et Christine Brown, venant de la lointaine Australie, ont concrétisé leur projet: créer une taillerie de pierres précieuses à Nîmes. On la découvre au flanc de la colline des Sophoras, caché dans la végétation. Agate, Chalcédoine, Dioptase, Obsidienne mouchetée, Améthyste, Opale...autant de noms qui vous font rêver... et mettent à l'épreuve vos compétences orthographiques....Un festival de couleurs, d'irisations, de scintillement, d'éclats de cristaux dans la salle d'expo-vente où Mme Brown accueille ses visiteurs. La Taillerie : 212, Impasse Vincent d'Indy - 04 66 27 00 74 - Site internet :www.taillerie-de-nimes.com
 

 Au coeur un platane et une fontaine...

Jusqu'en 1937, le coeur du Quartier battait sous le platane. Quel platane ?
le platane Celui qui se dresse encore à l'angle de la Route d'Uzès et de la Rue du Jeu de Boules... et qui ombrageait une fontaine où , à la saison chaude, on venait puiser une eau fraîche. A l'ombre aussi de ce platane, un banc pour les anciens, que les jeunes relayaient le soir.
Et puis on a construit « les grandes maisons », la fontaine et le banc ont été sacrifiés.
Ici, sous ce platane tutélaire, se concentrait la vie collective du quartier puisque, à ses abords immédiats, on trouvait le « Vieux Café », tenu par Peyron puis Vachet, et ses 2 jeux de boules « annexes »,  ainsi qu'attenants l'épicerie et le débit de vin. le jeu de boules abandonné
Puis diverses boutiques se sont ouvertes aux alentoursde notre Platane :
En 1938, les « grandes maisons » venant d'être achevées, ouvrent

- la Boucherie Courbier ( établissement qui existe encore),
- le Salon de Coiffure (pour homme à l'époque), le marchand de légumes Tuquet, qui remontait ses « herbes » du Marché St-Charles en charrette à cheval,
- un dépôt de pain-épicerie fine tenu par Piala puis Mignon,
- un marchand de charbon (Cristiani puis Blanc). le tronc

  En Janvier 1945, la Boulangerie de la Gazelle est crée, tenue par Napoléon Le Deun, dit « Popo » et sa femme Hélène, couple estimé, bientôt populaire. Puis c'est la Droguerie Peyron, où on trouve actuellement le Tabac-Presse, et , à côté une Crémerie « Au Bon Lait » et en face la Mercerie qui « reprend le Débit de Vin. Essor du Petit Commerce de service proche et humain !
Et dans les années 50, tout au long de la Route d'Uzès, diverses petites boutiques s'installent mais qui ne tiendront pas longtemps : dès les années 60 ces petits commerces « périphériques » commencèrent à décliner puis fermèrent... même le « vieux café » ne devait pas voir le XXIème siècle et laisser la place à la Pharmacie...
C'est ce qu'a vu notre Vieux Platane, c'est ce qu'il pourrait nous raconter par le menu !

 

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Le Four à chaux
 
  

Cette Entreprise a joué un rôle majeur dans l'histoire du quartier. 

Créée dans les années 1870-1880 par M Morache, ingénieur, elle produisait notamment des poudres de chaux destinées à diverses utilisations agricoles (amendements, traitements....). L'Usine des 3 Ponts des Etablissements R. Gourdin,Vidal et Cie a employé jusqu'à une soixantaine de personnes. En 1944, 36 « travailleurs de force » y étaient répertoriés : chauffeurs, débardeurs de sacs, chaufourniers, carriers et extracteurs au pic, forgerons et maçons... auxquels il faut ajouter le personnel de direction et d'administration..L'Etablissement du Four à Chaux, qui associait plusieurs propriétaires , dirigé longtemps parMM. Vidal Alfred et Gourdin René,ingénieurs, a joué un rôle remarquable pendant la Guerre39-45; il fut la cible de nombreuses réquisitions, Ordre de requisitionde sacs et surtout de véhicules en particulier de camions Berliet (à gazogène fonctionnant au bois!); dans un certain nombre de cas, ces réquisitions sont platement qualifiables de vol comme le 20 Aout 1944 où 15 soldats allemands firent mains basses, sous la menace de leurs armes, sur une voiture Panhard neuve de 7 places !
A noter égalementque « 7 postes pour armes automatiques » y sont installées par l'armée d'occupation.
Lors des alertes aux bombardements, l'Usine était tenue d'abriter son personnel (Défense Passive).
Elle sut aussi apporter , discrètement, son soutien à la Résistance Service rendu à la resistancenotamment en lui fournissant des explosifs et en cachant des jeunes gens réquisitionnés pour le S.T.O. (Service du Travail Obligatoire).
De plus en plus cernée par l'expansion urbaine, l'Usine devait fermer définitivement en 1970...

En 2006, les premiers logements (maisons et immeubles) y accueillaient, dans le cadre de la ZAC du Four-à-Chaux, des habitants qui seront bientôt près d'un millier.

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Les 2 écoles
 
 

 La première école, ouverte en 1910, est celle de La Gazelle, au centre historique du Quartier. A cette date, les locaux furent d'abord loués par la mairie à une certaine Dame Martin; il ouvrit 2 classes et une cantine, un logement de fonction y était adjoint. L'année suivante, la Ville les acheta pour la somme de 10600 Francs....L'ancienne école maternelle (Jusqu'en 1910, il y avait eu une école rurale à Massillian , qui ferma à l'ouverture de celle de la Gazelle). En 1929, on créa une 3ème classe (et un préau), une 4ème en 1933, puis il fallut même bientôt une 5ème « provisoire », Impasse Pellecuer.

Dans les années 30, les enfants y entraient à 6 ans et y restaient jusqu'à 12, âge auquel ils présentaient le Certificat d'Etudes Primaires. Beaucoup n'allaient pas plus loin, mais c'était déjà très honorable d'avoir son « certificat ». A cette époque, où l'année scolaire commençait début Octobre et s'achevait fin Juillet, le Jeudi était le jour de congé.L'école primaire

Puis le Quartier se développant, il fallut construire un nouveau « Groupe Scolaire », celui du Chalet, qui ouvrit en 1939 avec 4 classes ( En 1942, il fut réquisitionné par l'Occupant qui y installa une infirmerie où, d'ailleurs, on soignait à l'occasion des habitants du voisinage)....Ce groupe fut plusieurs fois agrandi depuis; à la rentrée 2008, il comptera 8 classes.

Et l'ancienne école devint en 1944 l'Ecole Maternelle. Elle vient d'être reconstruite et profondément modifiée. Depuis novembre 2008 , date de sa réouverture, on y compte 7 classes...ce qui donne une idée de la vitalité démographique du Quartier.

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