Ecrit par Camboulives Victoria,
le 22-02-2009 22:17
Bien avant d'évoluer en "Carnaval" et autres corsos dispendieux et clinquants, qui n’ont plus pour propos que le plaisir des yeux,
,Mardi Gras le bien nommé évoque le souvenir ému de préparations secrètes, grimages et déguisements, regroupements et défilés débraillés, parodies, bombance et fièvre collective.
Un exemple en Languedoc-Roussillon : le Carnaval des confréries à Limoux, si nombreuses et actives qu'il ne leur faut pas moins de 8 à 10 week-end pour se produire, de janvier à mars .
Repère religieux, il marquait le début de la période «maigre », ou Carême, préconisant un jeûne de 40 jrs entre le mercredi des Cendres et le jour de Pâques, l’église, aussi bien que les règlements publics accordant la veille une certaine licence. On pratiquait pendant ces fêtes bruyantes, sous le masque, dérision, défi à l’autorité, ripaille et paillardise, la représentation grotesque d'un roi éphémère étant brûlé en punition de ses péchés.
Plus animiste pour les populations rurales soumises aux rudesses du climat, au seigneur ou au culte, il marquait le redoux et la montée en sève de la végétation, le réveil des animaux sauvages, la reprise des activités à l’extérieur. D’où de nombreuses évocations plus ou moins totémiques de la flore et la faune, variant selon les particularités de la région.
Fédérant familles, villages et communautés autour de rites, défilés, agapes divers autant qu’étranges, notre région se montre prodigue quant à ses expressions, on peut citer notamment :
- fête de l’Ours à Prats de Mollo ou Arles sur Tech, du Cochon à St Pons de Thomières ou des Pailhasses à Cournonterral (mercredi des Cendres)
- Caramentrans ou carnavals occitans des calandretas de la région montpelliéraine.
Mardi gras s’est de la sorte, au cours des siècles, inscrit dans notre patrimoine génétique.
Il affiche toujours, et pour longtemps encore, la cohésion et le dynamisme de collectivités capables de s'adapter à l'évolution du monde sans rien lâcher de leur particularisme.
Ivres de musique sous toutes ses formes, danse, farandoles débridées ou marche solennelle au pas cadencé, les foules qui s’y pressent s'abandonnent sans réserve à l'envoûtement en douceur,
savourant la magie de ces moments hors du temps.
Laissons nous porter par la transe contagieuse, la fin de la morosité, courons-y !
Ecrit par: Debouëcharfen (Invité ) le 23-02-2009 10:35
Le carnaval à Nîmes, plus particulièrement à la Gazelle, semble bien délaissé ! çà ferait pourtant du bien de s'éclater après un hiver si long et une période si terne !!
Eclatons-nous !
Ecrit par: Debouëcharfen (Invité) le 23-02-2009 10:35